Eric Vernis



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FreeIQ : Le marché du savoir.

Les américains ont le raccourci facile.

En effet. Que les personnes “non-comprenantes” ne se précipitent pas sur ce site. FreeIQ ne propose pas gratuitement des points de quotient intellectuel.
FreeIQ est en fait un site permettant aux personnes ayant un savoir ou un savoir-faire particulier, de proposer gratuitement un aperçu de leur talent sous formes de cours, diaporamas, vidéo, screencast, podcast etc… et bien sûr, aux personnes à la recherche de compétences particulières, de profiter gratuitement des formations exposées.

freeIQ

Mais, allez-vous me dire, quel est l’intérêt pour un expert, d’offrir son savoir en pâture à des internautes toujours avides d’infos “gratos”.
Et bien l’intérêt est de se faire connaitre. Exemple : Je suis un expert en développement de sites Flash (ouh le menteur !) et je cherche à attirer l’attention de particuliers ou d’entreprises à la recherche de mon expertise. Je crée donc un screencast concernant l’élaboration d’une bannière de publicité animée. Après avoir associé les tags flash, animation, bannière et publicité, me voilà dûment répertorié dans la base de FreeIQ. Je dispose ainsi d’un hameçon me permettant d’attirer les utilisateurs intéressés par Flash. Après avoir été subjugués par mon screencast, ils me demandent d’autres leçons que je m’empresse de leur faire payer un prix exorbitant. CQFD.

Les americains ont effectivement le sens du raccourci. Cela leur permet d’avoir une longueur d’avance, en particulier sur le plan de l’intelligence collective ou de l’OSS. (Organisation Sociale du Savoir. J’adore inventer des sigles, rien à voir donc avec OSS117 ;-) )

Wengo : Partageons notre savoir-faire.

wengo

Enfin partageons…moyennant quelques deniers… ;-) (on voit ça un peu plus bas)
Wengo est un site qui permet de profiter de l’expertise des membres et de proposer la ou les siennes. C’est en quelque sorte le pendant on line des associations de partage des compétences qui se développent un peu partout en france (et dans le monde je suppose). Sauf que là, vous ne bougez pas de chez vous.

wengo

Principe

Le principe, comme on l’a vu plus haut, est le partage. Mais attention, ici le partage est vu comme un échange de services payants et non pas comme du “troc” de compétences. C’est en fait, un réseau d’acheteur/vendeur de services.

L’astuce, c’est que pour pouvoir profiter des savoir-faire proposés, wengo propose deux outils de communication qui sont “WengoPhone” et “WengoVisio”. Vous l’aurez compris, ces outils assurent le contact, visuel ou auditif, entre le “professeur” et son “élève”.
Alors c’est sûr, si vous voulez apprendre la varappe ou le chasse-neige, le système n’est pas très adapté. En revanche pour toutes les activités de salon, c’est idéal.

Afin de garantir la qualité des prestations, un système de notation est prévu dans le même principe que l’évaluation des vendeurs d’ebay.

Les prestations sont facturées (si j’ai bien compris parce que c’est un peu compliqué) jusqu’à 15 euros la mise en relation plus le coût variable de la connexion par minute (jusqu’à 5 euros).
Par exemple, pour profiter des leçons audio-visuelles d’un expert linux pendant une demi-heure, il vous en coûterait 0,5+(2*30)=60 euros. Et non, pas tout à fait car le montant maximal des transactions est de 50 euros. (au delà,le service est coupé). A ce prix là, vous avez intérêt à bien comprendre ce qu’on vous explique. :-(
Wengo récupère 30% des transactions. Pour info, jusqu’au 31 janvier, les 3 premiers appels vers un nouveau service sont offerts.

Conclusion

Wengo (anciennement WDeal) a ses adeptes puisqu’il comptabilise plus de 72 millions de minutes échangées. Il me semble néanmoins que les prix services proposés sont assez élevés. Certains sites de ce type comme SwapaSkill proposent des prestations gratuites. Ils sera intéressant de comparer les deux modèles économiques et de suivre leur évolution pour voir quel est celui qui est le plus solide.

Un atout non négligeable réside dans le fait que ce site est (aussi) en français.

Wengo est d’ailleurs, développé et animé par des français (cocorico !). C’est sans doute pour cela que l’on trouve de nombreux services proposés dans la langue de Molière. Ils ont en tout cas vraiment du mérite de travailler dans des locaux dont le sol est incliné (si j’en juge par les photos des concepteurs…). Mais nul doute qu’avec ce site, ils vont pouvoir investir rapidement dans un plancher plus stable. :-D

CrowdSpirit, ou comment se fouler l’esprit…

CrowdSpirit a décidé de pousser l’intelligence collective jusqu’à ses derniers retranchements. Et je dois dire que ça me laisse pantois. Pantois et circonspect. Et sans voix aussi.
Le but est de produire et de commercialiser des artefacts électroniques surgis de la collaboration entre les utilisateurs de CrowdSpirit.

Principe

  • Un inventeur balance sur CrowdSpirit son idée concernant un nouveau concept de produit électronique ou bien, trouve une solution technique à un problème posé par un internaute
  • Les contributeurs participent au développement et à l’affinage du concept et votent pour les meilleures idées
  • Les investisseurs participent au cahier des charges technique avec des industriels. Ils peuvent aussi investir financièrement dans le projet
  • Une fois les premiers prototypes sortis, des testeurs testent et feedbackent leur suggestions pour améliorer le produit.
  • Des ambassadeurs s’occupent de la promotion du produit auprès de revendeurs
  • Des supporteurs sont chargés de prêcher la bonne parole auprès du public.

Et tout ce joli monde faisant partie de CrowdSpirit, vous pouvez être à la fois inventeur, promoteur, investisseur ou que sais-je encore…

Je vous soumets ce schéma très “flower power”, qui permet de faire le tour de l’idée :

Conclusion

Reconnaissons à l’équipe franco-écossaise de CrowdSpirit, le mérite de tenter de réaliser une utopie : Le Crowdsourcing appliqué au cycle de vie d’un produit (électronique en l’occurrence), de l’idée à la commercialisation. L’un des degrès les plus élevés dans l’échelle du web social. Il fallait oser. Moi, franchement, ça m’épate.
Le lancement de ce site est tout récent puisque leur blog le date à aujourd’hui (29/11/06).
Est-ce que le concept va marcher ?
Espérons le car ce genre d’application est en train de dessiner le futur du web. Tout-à-Fait mon cher Igor…
Aïe, je viens de me fouler l’esprit. :-(

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