Le PS fait du social jusque dans le web.
Je dois dire que je suis assez intrigué par “Désirs d’avenir“, le site de Ségolène Royal. En effet, est-on en train d’assister à la première tentative de démocratie participative en ligne ?
Comment ça marche ?
Si l’on met de coté les rubriques concernant la propagande de la candidate et de son parti qui sont hors sujet dans ce blog, ce site n’est pas calqué sur les sites politiques de ses concurrents. Habituellement, on à faire à un pelle-melle de discours, d’interviews, d’agendas, de commentaires. Somme toute, rien que de tres classique.
Ici, le petit plus qui fait la différence, ce sont les débats participatifs. En quoi cela consiste-t-il ?
Les débats participatifs sont organisés autour de différents thèmes choisis par l’équipe de la candidate. Les internautes, quelles que soient leurs étiquettes, sont invités à y participer sous forme de “contributions”.
Chaque débat dure plusieurs semaines et se déroule en trois temps.
Après une première phase de discussion, une synthèse est mise en ligne. Soumise à discussion, elle évolue si de nouvelles contributions permettent de l’améliorer.
Ces travaux servent de base aux textes «ce que je retiens » de Ségolène Royal, puis à ses propres propositions.
Autrement dit, c’est la candidate qui, à l’issue du débat, tranche entre les options et choisit les priorités.
Est-ce du web social ?
Et bien je pense que si l’on considère le web social comme la mise à disposition de contenus par les internautes, pour les internautes, la dimension sociale de ce site ne serait effective que dans la condition où l’internaute qui contribue à la construction du projet politique pourra, à moyen terme, en vérifier les effets dans la vie courante. En d’autres termes, nous aurons pu assister à une forme de démocratie participative que si celle ci a pour conséquences, l’application d’un programme politique issu de ces contributions.
Conclusion
Mon propos n’est pas de savoir si cette initiative est salutaire pour la démocratie, c’est un autre débat. L’intérêt ici, est de voir si l’intelligence collective peut accoucher de quelque chose de concrêt c’est à dire d’autre chose que de l’information, des images ou des sons. C’est une sorte de maturation du web social. Cette question est aussi valable pour des expériences telles que CrowdSpirit. C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup et sur lequel j’aurai sûrement l’occasion de revenir.
December 13th, 2006 at 2:17 pm
Je partage totalement ton analyse, du site, web social… Et ta conclusion !
Merci pour cette réflexion, et… Au plaisir de lire la suite !
December 13th, 2006 at 6:23 pm
En général, je développe ce genre de réflexion sur mon blog projetW2. Sur ervesphere, je présente plutôt des sites. Disons que “Désir d’avenir” ma permis une incartade plus théorique. Merci en tout cas pour ton commentaire.