Jour 44 - Un blog peut-il faire vitrine ?
Nous l’avons vu hier, nombre de sites d’entreprises sont des vitrines plus ou moins poussiéreuses, datant de l’époque héroïque où HTML régnait en maitre et où l’on cliquait sur “créer un site” dans frontpage pour qu’il nous sorte une page de présentation standard.
Il est grand temps pour ces entreprises, de passer aux Nouvelles Pratiques du Web. Cependant, la question à se poser c’est : Un blog peut-il remplacer avantageusement une vitrine ?
Evidemment car tout vaut mieux que ces sites d’un autre age. Quels sont donc les avantages que peut trouver un patron à utiliser un blog plutôt qu’un site classique.
J’en voit plusieurs :
- Son coût : A part la liaison internet, c’est gratuit
- Sa facilité de mise en place : contrairement à un site plus classique, le blog ne nécessite pas nécessairement l’intervention de professionnels du développement web.
- Sa souplesse : Un blog est par nature modifiable et modulable. Pour un site qui sort souvent des nouveautés, c’est une solution très pratique.
- Son autonomie : On peut modifier le contenu d’un blog (et sa forme aussi d’ailleurs) depuis n’importe quel poste relié à internet.
- Son originalité : Evidement cela ne sera plus vrai quand toutes les entreprises utiliseront un blog mais pour l’instant, c’est un bon moyen de se démarquer de la concurrence.
Voilà je pense, des atouts qui peuvent convaincre un chef d’entreprise de troquer son vieux site vitrine contre un magnifique blog.
Jour 43 - Je blogue, tu blogues ils bloguent…
Le blog, c’est comme la voiture. On peut s’en servir pour aller à la pêche. On peut aussi l’utiliser dans le cadre de sa profession.
Cette introduction un peu bateau est sensée illustrer la grande souplesse de cet outil et en même temps, montrer que, au même titre que l’on peut difficilement se passer de sa voiture pour le boulot, les blogs rentrent petit à petit dans la vie quotidienne au point que l’on ne pourra bientôt plus s’en passer.
J’exagère ? Si vous avez un enfant entre 12 et 18 ans, vous comprenez ce que je veux dire. Quand cette génération sera aux commandes, le blog fera partie de notre quotidien tant sur le plan privé que professionnel.
Les seuls a avoir assimilé l’intérêt professionnel d’un tel outil, et pour cause, ce sont les sociétés en ligne. Bon nombre ont maintenant un blog associé permettant de faire passer leurs informations, de tenir leurs clients au courant des nouveautés, de récupérer les avis des clients, débattre des améliorations etc…
Mais il n’y a pas de raisons que cela ne marche pas pour d’autres domaines. Reprenons l’exemple de notre fabriquant de stores en alu. Cet entrepreneur qui est à la pointe de la modernité a créé il y a deux ans, un site de deux pages (une page présentation et une page contact) pour “exister” sur le web. Alors évidemment, cela ne lui demande pas d’investissement ni en temps, ni en argent vu que la page est la même depuis le début.
C’est assez édifiant de voir, en surfant sur les pages jaunes, le niveau des sites que proposent les entreprises. Si, il y a quelques années cela faisait bien d’avoir son site, maintenant, la page HTML réalisée avec frontpage est au mieux kitch et au pire, catastrophique pour l’image de l’entreprise.
Il ne s’agit pas non plus d’avoir un super site réalisé en flash et dont le coût de maintenance serait exagéré. Mais enfin, si ces braves patrons connaissaient le principe du blog et la manière dont ils pourraient en tirer profit, nul doute qu’ils se lanceraient dans l’aventure.
Demain je parlerai de la manière d’inciter ces braves patrons à rejoindre la blogosphère.
Jour 42 - A cheval (suite)
Tout d’abord je voulais m’excuser pour le post d’hier que j’avais publié en mode privé sans m’en rendre compte et qui donc, n’apparaissait pas sur le blog (sauf pour moi puisqu’il était privé, c’est pour cela que je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite)
La deuxième question était de savoir si les blogs pouvaient être considérés comme du web social.
Si l’on considère que le web social est la mise en commun des ressources, des savoir-faire, des informations afin que chacun puisse en bénéficier, on peut penser que les blogs ne rentrent pas dans cette catégorie.
Si l’on se base par exemple, sur le modèle de relations généré par le web social, on a des relations de type (n,n) alors que le blog met en jeu des relations de type (1,n) ou (m,n), m représentant un nombre faible de collaborateurs. En ce sens, c’est la mise à disposition d’une ou un nombre faible de personnes à l’ensemble de la sphère web.
Cependant, on peut considérer que des sites tels qu’Agoravox sont des “blogs sociaux” puisque les rédacteurs et les lecteurs font partie du même ensemble. Donc on peut envisager l’utilisation de blogs dans le cadre du web social.
En conclusion, on peut dire une fois de plus que les blogs se trouvent à cheval sur une partie du web social. Cela reste néanmoins une activité marginale dans la blogosphère qui reste foncièrement individualiste voire intimiste dans certains cas.
Ce n’est pas une raison pour se priver de cet outil dans le cadre d’une utilisation en entreprise. Nous verrons celà dans les jours qui viennent.
A demain.
Jour 41 - A cheval…
Considéré comme un domaine à part entière du web, le phénomène “blog” est devenu incontournable, du moins au niveau public. Ce n’est à mon avis pas encore le cas au niveau des entreprises. Je souhaiterais donc avant de passer à une rubrique plus technique concernant les outils de développement pour le web 2.0, entamer une période de réflexion sur cet outil qui peut rendre des services considérables dans le monde professionnel.
Ne sachant pas vraiment où caser ce chapitre, je me suis dit qu’il serait à sa place après avoir abordé le sujet du web social.
Deux questions me viennent à l’esprit :
- Le blog est-il du web 2.0 ?
- Le blog est-il du web social ?
Commençons par essayer de répondre à la première question.
Rappelons tout d’abord le sens que j’ai donné au web 2.0 (oups pardon :les NPW, les habitudes ont la vie dure…)
“Web 2.0 : C’est un sous-ensemble du web dont les éléments ont les caractéristiques suivantes :
- Une utilisabilité, une ergonomie et une accessibilité comparables aux à celles des applications locales interfacées graphiquement.
- Une finalité soutenue par des moyens participatifs et/ou collaboratifs.
- Une démarche conceptuelle orientée vers le service rendu aux utilisateurs
- Un modèle économique orienté vers le moindre coût d’utilisation.
- Une évolution actée par les utilisateurs.”
Une chose est sûre, c’est que les blogs font partie des “Nouvelles Pratiques du Web”.
Néanmoins la finalité d’un blog n’est pas forcément orientée vers le service rendu aux utilisateurs, son utilisabilité n’est pas forcément comparable aux applications locales et son évolution n’est pas forcément “actée” par les utilisateurs. Mais parfois c’est le cas. Ce qui est certain, c’est que les blogs ont un coût d’utilisation moindre (il se résume souvent à l’abonnement à un hébergeur) et que les moyens son généralement participatifs et souvent collaboratifs.
On peut donc dire, au vu de ces remarques, que le blog est à cheval entre le web 1.0 et le web 2.0.
Cependant et même si ce n’est pas du web 2.0 pur (au sens de ma définition), on ne peut pas faire l’impasse sur sa promotion auprès des entreprises. Le blog est du NPW. Donc à ce titre, il mérite d’être étudié.
Non content d’être à cheval entre le 1.0 et le 2.0 et pour répondre à la deuxième question, je pense que le blog est aussi à cheval entre le web social et le web “individuel”.
On verra ça demain.
Jour 40 - Digg ou pas Digg ?
Aujourd’hui, je suis sensé parler des sites digg-like. Rappelons le principe. Les internautes soumettent des informations d’actualité qui sont évaluées par d’autres internautes. Les infos plébiscitées se retrouvent en une. L’idée est donc de remplacer le journaliste, le rédacteur en chef, l’éditeur et le lecteur par une seule et même entité : l’internaute.
Le concept marche, c’est indéniable. Rien qu’en France, on compte plusieurs sites du genre tels que fuzz, scoopeo, wikio, blogmemes…sans compter agoravox dont le concept est légèrement différent.
Alors quel est l’intérêt de tels sites dans le cadre professionnel ? C’est difficile à dire. Le dirigeant peut, en complément de ses agrégateurs, suivre la tendance des infos qui comptent, en particulier si il travaille dans la communication, le journalisme, le marketing et tous les métiers qui ont besoin de « sentir » la conjoncture.
Le consultant est là pour expliquer la manière d’utiliser ce genre d’outil. Un travail d’information ou au mieux, de formation.
On peut néanmoins retenir l’idée du plébiscite pour tout ce qui concerne le marketing et la gestion de la qualité. On peut imaginer par exemple, un site de vente en ligne dont les prix seraient fonction de l’appréciation des internautes. Il me semble que de telles expériences sont déjà en cours, il faut que je retrouve mes références…
A demain.
Jour 39 - Fermeture hebdomadaire
Grosse flemme aujourd’hui, alors contrairement aux commerçants, je baisse le rideau.
A demain.
Jour 38 - L’agrégateur, un outil de veille.
L’entrepreneur, quelle que soit la branche dans laquelle il exerce, doit se tenir informé des actualités et des nouveautés concernant son activité. L’agrégateur d’informations est un outil vraiment idéal pour qui n’a pas forcément le temps d’éplucher les nouvelles le concernant dans tous les journaux et les revues spécialisées. Il permet de faire chaque jour (et même en temps réel) une revue de presse spécialisée. Le décideur est en permanence tenu au courant de l’évolution de son marché.
Bien entendu, il y a des domaines d’activité qui demandent plus ou moins de suivi. La finance, l’informatique, le marketing, la communication sont des domaines très mouvants, pour lesquels une veille systématique est indispensable. Mais même pour un patron qui fabrique des stores en alu, il est important de se tenir au courant de l’actualité générale, financière, commerciale, internationale, que sais-je encore…
Le consultant pourra conduire le patron dans l’élaboration d’une agrégation efficace des informations qui lui sont importantes. Cet outil qui pour nous est passé dans l’utilisation courante est pour le patron pas ou peu connu et c’est dommage. Il y a beaucoup à faire pour la promotion de ce genre d’application.
Demain, pour finir le tour d’horizon du web social, j’essaierai de trouver une fonction professionnelle aux digg-like. (Pas gagné…)
Jour 37 - Quoi faire avec un forum ?
A quoi peut bien servir un forum dans une entreprise ? A rien enfin. On n’est pas là pour débattre de la cravate du chef de service, du film d’hier soir ou du comming-out de l’assistant du 3ème. Il y a la machine à café pour ça. Quant aux sujets qui traitent du boulot, ils peuvent faire l’objet d’une rubrique dans le wiki.
Malgré tout, il est peut-être des circonstances ou un forum peut être utile.
Prenons par exemple, un représentant du personnel qui voudrait organiser un débat sur les conditions de travail ou dénoncer les “primes exceptionnelles” de certains cadres. Avec l’accord du patron (attention, là on marche sur des oeufs), il pourrait mettre en place un forum sur l’intranet, permettant à chacun de s’exprimer sur des sujets sociaux.
Le patron (puisque c’est lui qu’il faut convaincre) aurait tout intérêt à favoriser une telle initiative. Pourquoi ? Et bien cela lui permettrait de suivre les attentes sociales de son personnel, de canaliser cette demande et ainsi d’éviter tout débordement social en anticipant les mouvements.
Quand aux syndicats, ils ne pourraient qu’accepter un outil leur permettant à eux ainsi qu’à tout le personnel de s’exprimer sous couvert d’un pseudo. Plus efficace qu’une réunion d’information, plus influent qu’une tournée des services. Le forum est un outil idéal pour le représentant du personnel.
Mais attention aux forums pirates, tenus sans l’accord du patron. Suivant les propos tenus, et si les débats sont publics, la direction peut éventuellement engager des poursuites et envisager des sanctions disciplinaires. Et même dans le cas d’un accord du patron, il faut une modération particulièrement vigilante. Comme je le disais, on marche sur des oeufs…
Il existe d’autres exemples ou un forum peut être utile. Par exemple, un forum inter-profession ou encore un forum municipal ou associatif. Les possibilités sont nombreuses quand on y réfléchit et peuvent être développées dans le cadre de consultations sur les NPW. (quand-même, j’ai réussi à le placer )
A demain.
Jour 36 - Veni, vedi, wiki.
César n’aurait peut-être pas renié cette adaptation de sa célèbre citation. Les conquérants du monde économique ont peut-être tout intérêt à utiliser les wikis. Hier j’ai évoqué les wiki “externes” mettant en commun l’expertise d’entreprises étant sur le même créneau (sans pour autant qu’elles soient concurrentes).
Essayons de détailler en quoi un wiki peut être utile au sein d’une entreprise en prenant un cas concret.
Un fabricant de pièces détachées automobiles souhaite afin d’accroitre ses performances (rentabilité, qualité, dynamique) trouver un outil lui permettant d’impliquer d’avantage ses employés. Il fait appel à un consultant qui lui propose la mise en place dans son système intranet, d’un wiki ouvert à tous ses employés. Après avoir vaincu quelques réticences, notamment parmi les cadres qui avaient l’exclusivité des flux d’information avec le patron, le système est mis en place. Quelques semaines d’utilisations plus tard et un démarrage plutôt frileux, le patron se rend compte que ses salariés se prennent au “jeu” et que les employés affectés à l’entretien ont un avis sur la manière d’accroitre la qualité des produits et les secrétaires mettent leur grain de sel dans l’optimisation de la gestion des stocks. Il s’aperçoit du coup, que les discussions qu’on pouvait avoir autour de la machine à café se formalisent dans le wiki. Mais le plus important, c’est qu’il a remporté l’adhésion de tout le personnel et que l’implication aux objectifs de l’entreprise s’en est trouvé renforcé.
En conclusion, le wiki s’avère être un outil intéressant pour profiter des compétences de tous les salariés d’une entreprise. Le but est de décloisonner les différents départements de l’entreprise dans une structure virtuelle accessible à tout le monde, où chacun serait sur un même pied d’égalité et dont on ne retirerait uniquement que le meilleur, sans que la structure fonctionnelle et hiérarchique “réelle” de l’entreprise ne s’en trouve chamboulée.
On préserve l’intégrité de l’entreprise mais on y associe une dimension virtuelle plus démocratique. Cela ne peut qu’accroitre sa vitalité et son dynamisme et les résultats économiques ne peuvent que s’en trouver améliorés. Alea jacta est.
A demain.
Jour 35 - Le web social peut-il s’accorder avec les entreprises
Le web social peut-t-il être utile aux entreprises ?
(Bizarrement, le web social est très individualiste : Je contribue un peu (ou pas du tout) et je profite beaucoup. Mais cela peut aussi bien être : Je donne beaucoup, je profite peu. Prenons par exemple un expert en web 2.0 s’exprimant dans le wiki dédié au web 2.0. Ce qu’il va apporter à la communauté est plus important que ce qu’il va en retirer.)
Après cette parenthèse qui n’a pas grand chose à voir avec le titre (je l’ai écrite avant d’oublier; on ne sait jamais, ça peut servir de base à une nouvelle réflexion), Le web social peut-il donc, être profitable à une entreprise ?
Certainement.
Prenons l’exemple des wikis. Imaginons un wiki dédié aux avocats, pour lequel chaque avocat apporte sa ou ses contributions et peut aussi profiter de l’expertise de ses confrères.
Autre exemple : J’ai écrit un post il y a peu, concernant WineLog, un site social sur le vin. Nulle doute que ce site peut être utile aux restaurateurs, someliers, négociants etc…
Le web social prend ainsi tout son sens dans le monde professionnel car il peut aporter une expertise au chef d’entreprise, soit dans sa propre branche, soit dans une branche connexe.
Je pense donc qu’il y a matière à exercer au niveau de la promotion du web social auprès des entreprises.
A demain.